Archives départementales de l'Indre

19) 1787, un état-civil pour les protestants

Le 7 novembre 1787, Louis XVI signe l’édit de Tolérance à Versailles. La religion catholique demeure la religion officielle du royaume de France mais l’édit consacre juridiquement la présence des protestants en leur accordant l’état-civil (enregistrement des naissances et des mariages), et admet l’existence d’un culte privé différent (protestant ou juif). Cependant l’exercice du culte public demeure interdit. Cet édit de Tolérance marque la fin officielle des persécutions et l’autorisation d’exercer la plupart les métiers libéraux et du commerce. C’est aussi la première reconnaissance officielle du protestantisme français après un siècle de clandestinité et d’éviction.

Afin que la teneur de cet édit soit connu de tous et appliqué, le procureur général du Parlement de Paris, Armand-Marie-Guillaume Joly de Fleury – issu, soit dit en passant, d’une famille très favorable à la tolérance envers les protestants – l’adresse à tous les curés du ressort du Parlement. Il en profite pour joindre à son envoi un questionnaire visant à « completter un état général de toutes les cures et justices du ressort du Parlement ». Le curé de la paroisse Saint-Germain de La Châtre a conservé une copie de sa réponse.

Edit de Versailles du 7 novembre 1787 (E DEP 95/25, vue 148)
Edit de Versailles du 7 novembre 1787 (E DEP 95/25, vue 148)
Réponses du curé de La Châtre au questionnaire du procureur général du Parlement de Paris (E DEP 95/25, vue 153)
Réponses du curé de La Châtre au questionnaire du procureur général du Parlement de Paris (E DEP 95/25, vue 153)

Envoi de l’édit du Roi de novembre 1787 (édit de Tolérance) avec une enquête « Renseignemens concernant les connoissances relatives à l’administration de la justice »

« 1. La paroisse de cette ville de La Châtre a toujour eu, ou au moins
depuis un temps immémorial, saint Germain pour son
patron.
2. Elle a dans son enceinte 25 hameaux. […]
3. Il y a dans la paroisse un chapitre dédié à saint Germain.
Il est composé de 8 chanoines, 4 demy chanoines
appellés semy prébendés, un prieur, 2 chantres,
1 organiste, 4 enfants de choeur, un bedeau et
un sonneur.
[…]
6. Un hôtel Dieu de 8 lits de malades gouvernés par deux
sœurs de l’ordre de Querouant (?), dont une fait la classe et les
catéchismes aux petites filles de la paroisse.
»

Voir le document  

Source : Registre paroissial de la Châtre

Cote : E DEP 091/25 

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