Exposition en cours
Indre 1944-1945, de la guerre à la paix
Du 18 juin au 19 décembre 2025
Eté 44 : la reddition de la colonne Elster marque la fin de la présence nazie dans l’Indre. S’achèvent ainsi cinq années de terreur. En effet, depuis le printemps 1940, la France et l’Indre ont subi l’invasion allemande avec son cortège d’atrocités et de compromission. En juillet 40, le maréchal Pétain prend la tête d’un nouveau régime qui enterre la République et entreprend une active collaboration politique : le camp de Douadic, initialement aménagé en 1939 pour accueillir des prisonniers de guerre allemands, se transforme à partir de 1942 en centre d'internement pour les étrangers, majoritairement juifs, qui y sont assignés à résidence.
Depuis la défaite de 40, de nombreux Français sont envoyés en Allemagne. Qu’ils soient prisonniers de guerre ou opposants, ils constituent une main d’œuvre indispensable à l’effort de guerre allemand. Ces « absents » seront rejoints par des ouvriers français encouragés puis contraints à partir travailler en Allemagne dans le cadre de la collaboration économique de Vichy.
En 1944, les différents groupes de résistance fusionnent pour devenir les Forces françaises de l’intérieur, qui passent à l’action contre l'occupant nazi aux côtés des Alliés. La Résistance prend une part active dans le débarquement en Normandie depuis le 10 janvier 1944, le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) remplace les hommes du régime de Vichy moribond. C’est ainsi que le préfet Jean Laporte est nommé dans l’Indre le 24 août 1944.
Quand le glas de la défaite allemande sonne en 1944, l’heure des comptes est venue pour les « collabos ». La mise en place du Comité départemental de libération au printemps 1944, d’abord dans la clandestinité, accompagne alors le rétablissement d’un arsenal judiciaire légal. A la fin de l’année, l’État reprend la main et l’épuration devient légale et contrôlée. Elle touche toutes les couches de la société, l’administration et les entreprises. Le retour de la République et de la démocratie permet aux femmes, enfin, de pouvoir voter aux scrutins de 1945. Le rétablissement de la légalité républicaine s’accompagne également d’une réinstallation du conseil général de l’Indre et de nouvelles municipalités. Les candidats de gauche, dont le puissant parti communiste, largement victorieux aux élections, contribuent à cette volonté de légitimer le nouveau pouvoir et de jeter les bases d’un nouveau régime politique.
Commissariat de l’exposition : Philippe Barlet, Jean-Louis Laubry, Christophe Moreigne, Jean-Louis Stiver.
Coordination : Jérôme Descoux et Lucie Dorsy.
Les Archives départementales remercient les commissaires de l’exposition, Alain Giévis, les Amis du Centre d'histoire et de mémoire de la Résistance et de la Déportation, les Archives municipales d’Issoudun, le Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher, la famille Rapoport et Florence Lericolais.
Cette exposition est complémentaire de l'ouvrage "Indre (1944-1945), l'autre visage de la Libération" aux éditions Points d'AEncrage, à paraître.
En pratique :
Entrée libre.
Ouvert du lundi au vendredi sauf le mardi, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h.
Fermeture annuelle du 11 au 15 août.
Archives départementales de l'Indre
1 rue Jeanne d'Arc
36000 Châteauroux
Date de modification : 17 juin 2025